La soirée Jazz et Cinéma programmée le dimanche 1er mai au cinéma Comoedia a réunit une centaine de personnes.
On a eu la chance d'avoir la plus grande salle du cinéma (salle 1) c'était fabuleux de revoir mon film sur un écran aussi grand et le film suivant Let's Get Lost de Bruce Weber (en copie restaurée), film que j'ai déjà vu 3 fois au cinéma !!! Le débat qui a suivi la projection de mon film fut mené par quelques personnes réactives. Ils ont évoqué des souvenirs passés au Hot Club, ont retrouvé l'ambiance, cet esprit "bon enfant" qu'il y avait les soirs de concert. Une personne a expliqué que son père écoutait beaucoup de jazz et qu'elle a pu grandir dans ce milieu pour ensuite le transmettre à ses propres enfants qui vont au Hot Club et qui jouent là-bas également. Le jazz ne serait-il pas une question d'éducation ? je pense qu'il est avant tout une question de transmission et de découverte.
Moi-même je n'ai pas baigné dedans étant petite. Ma mère écoutait beaucoup Bob Marley, j'avais une vieille K7 que j'écoutais en boucle (c'était du blues.. il y avait Ray Charles, Percy Sledge, Aretha Franklin)... et puis, j'ai découvert la musique classique (Beethoven, Bach, Mozart, Strauss) et la chanson française (Brassens, Brel, Barbara, Piaf, Léo Ferré, Jean Ferrat, Moustaki, Nougaro...) vers l'âge de 10 ans. Vers 17-18 ans, j'ai découvert le trompettiste Chet Baker sur un disque et sa musique m'a traversé. Il me reste des bouts de ses interprétations de My Funny Valentine qui m'élance très souvent...je grandis avec lui et je n'ai toujours pas fini d'écouter tous ses enregistrements (+ de 900 titres et + de 200 disques). J'ai encore le temps d'écouter Chet...je le remercie de m'avoir permis de faire le pas dans l'univers du jazz. Et ce qui est drôle c'est que je le retrouve très souvent dans ma vie comme au Hot Club en faisant le film, lorsque Gérard Vidon raconte le jour où Chet est venu et qu'il a chanté My Funny Valentine...
Un des spectateurs dans la salle hier soir, n'est jamais allée au Hot club...Il a découvert un lieu remplie de spontanéité grâce au film. Qui sait ? avec la découverte du documentaire, certains pourraient bien s'y rendre un de ces soir, sans l'odeur de tabac froid mais toujours cette odeur de salpêtre et des rêves pleins la tête...